Expérience olfactive ne veut pas dire expérience positive

Publié le par Valerietarlatane

Savez-vous pourquoi les clients désertent bon nombre de boutiques pour se tourner vers les achats en ligne ? Parce que, aujourd'hui, les magasins puent !

Bon, je suis certainement un peu de mauvaise foi et j'extrapole sans doute mes propres pratiques mais je ne veux pas croire que je suis la seule à trouver cette politique de « signature olfactive » parfaitement contre-productive.

Une nouvelle tendance a envahi les chaînes de magasins. Les gourous du marketing se sont dit que si on aimait acheter du pain dans une boulangerie qui sent le pain, on allait aimer acheter des pulls où ça sent le jasmin ou la vanille. Ce qui n'a évidemment rien à voir puisque l'odeur du pull neuf, juste tricoté par un enfant chinois, ça ne peut pas sentir le jasmin !

Alors, ils diffusent des parfums artificiels pour nous attirer comme des mouches sur un pot de confiture. On peut lire chez les vendeurs d'odeurs pour les marques, des trucs du genre : Le marketing olfactif permet d'affirmer l'identité de votre marque et augmenter l'achat d'impulsion. ou La présence d'une signature olfactive favorise l'expérience utilisateur et la mémorisation de cette expérience

Moi, je dis, « à condition de vouloir y retourner » : un exemple, j'aime dormir avec des draps plats sous la couette et le drap plat est devenu une denrée rare. J'en ai déniché chez Zara Home mais je dois élaborer toute une stratégie extrêmement chronophage pour m'en procurer: repérer l'objet convoité sur le site, appeler le magasin pour vérifier la disponibilité et demander sa localisation dans la boutique, foncer en respirant par la bouche (choisir une heure de visite peu fréquentée, style le mardi à 10h45), passer en caisse, avoir prévu un sac lavable pour le transport, se débarrasser des emballages dans une poubelle publique (on sait comme c'est devenu compliqué en ces temps de risque terroriste), aller dans le lavoir le plus proche pour lessiver le drap et le sécher dans la calandreuse (sauf si vous voulez vous farcir le repassage du drap au fer à repasser), et enfin, rentrer à la maison, mission accomplie. Tu parles d'une « expérience sensorielle ».

Et encore, Zara Home, c'est encore supportable , dans certains magasins, ça sent tellement fort que même regarder la vitrine nous imprègne d'un horrible truc sucré et doucereux. Pour moi, c'est ba&sh qui a la palme.

Un des responsables de l'odeur, c'est ScentAir France, qui a de grands comptes en portefeuille comme L'Occitane en Provence, Zadig & Voltaire et cherche aussi à séduire de plus petites enseignes avec son catalogue de plus d'un millier de références (cfr son site). Et ça, c'est bien le problème. Un représentant a dû sévir rue du Bailli à Bruxelles et rue de la Clef à Lille, car on trouve dans ces rues si charmantes quelques bombes olfactives propices à me détourner de mes adresses shopping préférées!

Rue du Bailli, il faut éviter « 13ème avenue » et c'est pas trop grave parce-que c'est un peu moche mais aussi MOOK's et ça c'est con parce qu'ils vendent la marque « Princesse Nomade » dont j'adore les imprimés.

Diffuseur d'odeur

Je lance donc un appel au référencement des boutiques qui puent ou éventuellement au début d'une prise de conscience de leurs propriétaires : les diffuseurs de parfum ont un volume, utilisez-le (ou mieux essayez donc le OFF).

Laissons la myrrhe et l'encens aux rois mages.

 

 

J'ai choisi de ne pas demander à Google de vous scruter, dites-moi donc qui vous êtes dans les commentaires.

Publié dans Ce que j'en dis

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